Academic education over the last decade. The opening of the European Higher Education Area
2009 GRADUATES' PROFILE 12th ALMALAUREA SURVEY
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Friday 28th May 2010
Aula Magna "Santa Lucia"
Via Castiglione, 36 - Bologna
Web site: Almalaurea
En Europe et dans la Méditerranée, l’enseignement supérieur connaît des transformations profondes. Ce qui fait apparaître son caractère essentiel, pour un développement qui se veut durable et qui se base sur la coopération internationale. Et aussi ses retards, pour satisfaire aux multiples besoins qui se manifestent aux différents niveaux de gouvernement.
Sur le plan européen et extra-européen, d’ici 2020, nous allons très prochainement connaître la relance de l’European Higher Education Area (EHEA), qui favorisera la formation de nouveaux réseaux. Ceux-ci seront en mesure d’alimenter la compétition et la coopération, en Europe et dans la Méditerranée. Parmi les objectifs d’action prioritaires de la "Strategy for jobs and growth", le Conseil européen des 25 et 26 mars 2010 a fixé l’objectif suivant : « améliorer les niveaux d’instruction, en visant notamment à réduire les taux d’abandon scolaire et à augmenter la part de la population pouvant achever son parcours de formation universitaire, ou de niveau équivalent. En prenant en considération la proposition de la Commission, le Conseil européen fixera les taux chiffrés de ces objectifs, dans le mois de juin 2010 ». L’initiative de la Commission européenne "New skills for new jobs" en est l’élément complémentaire et en assure la liaison avec le marché du travail.
En général, chacun des pays européens pourra profiter de marges d’amélioration encore assez larges. Et sur ce point, le Congrès d’AlmaLaurea sera, comme d’habitude, l’occasion pour mener une réflexion approfondie. Pourtant, il faut que le développement de réseaux internationaux, tout en garantissant la reconnaissance du parcours de formation suivi par-delà les frontières nationales, augmente la capacité de portée des systèmes nationaux et les opportunités générales d’emploi. À la lumière des nouvelles perspectives qu’a entraînées la crise mondiale, le bilan des dix années du Bologna Process et la relance de l’EHEA risquent de rester une action confinée à l’Union européenne uniquement.
La présence d’impulsions et d’incitations, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union, pourra par contre favoriser une intégration des systèmes d’enseignement supérieur plus ouverte, plus généreuse et, en même temps, plus démocratique et progressive au niveau social. C’est pourquoi, le système d’enseignement supérieur euro-méditerranéen et africain peut s’avérer une ressource. Les établissements de qualité sont déjà nombreux et leur valeur sociale est élevée. Aussi, leurs étudiants peuvent-ils jouer le rôle de formateurs au sein de la société et favoriser le développement de la démocratie. Ce rôle a une valeur significative. Car il nous aide à comprendre ce qui suit : ceux qui disent qu’il est inutile d’investir dans les pays moins nantis, pour mettre en place un système d’enseignement universitaire efficace, la priorité étant l’alphabétisation et la scolarisation de base uniquement, ont une vision fort bornée.
Leur présence, à l’inverse, fait état de la volonté de porter remède à des césures culturelles importantes, en favorisant la création d’un espace sûr et sans risques pour la mobilité des ressources humaines, dans la zone euro-méditerranéenne.
Le programme du Congrès national d’AlmaLaurea aborde les sujets se rattachant à l’évaluation du système universitaire italien, dans une perspective comparée. Et il ouvre les portes à cette réalité complexe.
À l’occasion de ce congrès, nous présenterons les résultats de la XIIe Enquête ALMALAUREA sur le Profil des diplômés universitaires. Cette enquête concerne les 190.000 diplômes ayant achevé leurs études en 2009, auprès de l’une des 51 Universités qui ont adhéré à AlmaLaurea, depuis une année au moins.
Plus de 90% de ces diplômés ont achevé un cursus post-réformes. Quelque 110.000 ont obtenu une licence de premier cycle et quelque 60.000 une licence de deuxième cycle (dont 47.000 une licence spécialisée/magistrale et 13.000 une licence à cycle unique). La documentation désagrégée, qui sera disponible le jour même du Congrès, permettra de remonter, dans la consultation, jusqu’au niveau du cursus.
Comme cela s’est fait dans les manifestations précédentes, le Programme prévoit, après le rapport d’ouverture, l’analyse approfondie de sujets ayant une importance particulière. Dans ce cadre, les transformations ayant concerné les étudiants inscrits en première année et les diplômés, suite aux réformes des dix dernières années, feront l’objet de cet examen approfondi. Aussi, l’offre et la demande de formation seront-elles analysées, par rapport aux choix des jeunes. Les transformations des traits distinctifs du corps enseignant et les avis des professeurs et des diplômés sur l’expérience universitaire vont compléter le tableau relatif à l’Italie. Les animateurs des diverses sections feront la comparaison avec la situation européenne et internationale.
La dernière analyse devra peser les bases et la portée du processus d’internationalisation des études universitaires. C’est bien la condition préalable pour toute une série de congrès, et dont l’objectif ultime sera le congrès international "Human capital and employment in the European and Mediterranean Area", qui se tiendra en mars 2011.
